Monaco Energy Boat Challenge

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12e Monaco Energy Boat Challenge : Le yachting du futur se construit maintenant

12e Monaco Energy Boat Challenge

À quelques jours de son coup d’envoi, le Monaco Energy Boat Challenge confirme son rôle de catalyseur pour un yachting durable. Organisé par le Yacht Club de Monaco, avec le soutien de la Fondation Prince Albert II, UBS, BMW et SBM Offshore, cet événement, ouvert au public, connecte la recherche universitaire à l’industrie nautique. Son objectif : réinventer la mobilité maritime en conditions réelles.

« Cette collaboration est essentielle à la transition vers un yachting plus responsable. Quelle satisfaction de constater l’implication grandissante des grands chantiers navals. C’est très encourageant » note Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Y.C.M.

« Cet événement ne présente pas seulement l’avenir de l’énergie propre dans la mobilité marine, mais reflète également notre vision commune de conduire un changement positif par la collaboration et un leadership avant-gardiste » évoque Vivien Delaunay, Directeur Exécutif d’UBS Monaco.

42 équipes, 20 nationalités, 29 universités et plus de 1000 étudiants impliqués

Réparties en quatre catégories, les équipes explorent les technologies du yachting du futur :

  • AI Class : unités autonomes pilotées par intelligence artificielle,
  • Energy Class : coques standardisées testant différentes technologies embarquées,
  • SeaLab Class : véritables laboratoires flottants, axés cette année sur les technologies pionnières en matière d’hydrogène,
  • Open Sea Class : prototypes zéro émission certifiés CE d’une longueur maximum de 25 mètres, et pouvant embarquer au moins trois personnes à bord.

Sur l’ensemble des projets en lice, 30 bateaux seront propulsés à l’électricité, 12 utiliseront l’hydrogène et 12 prototypes navigueront sur foils.

Cap sur l’hydrogène : une étape décisive

Partenaire technique depuis 2024, NatPower H en devient le fournisseur officiel d’hydrogène, assurant l’intégralité du ravitaillement. Une étape essentielle pour atteindre l’objectif d’organiser un jour une édition zéro émission.

« C’est une alliance stratégique autour d’une vision partagée pour un yachting plus innovant et respectueux de l’environnement », déclare Andrea Minerdo, président de NatPower H. « En facilitant l’accès aux solutions alimentées à l’hydrogène, nous démontrons que la transition vers un yachting sans émission est non seulement possible, mais déjà en cours. » À l’occasion de cette 12e édition, les équipes de l’Energy Class recevront de l’hydrogène stocké dans des cylindres de type 4 fournis par Composite Technical Systems (CTS).

Energy Observer en escale

Le catamaran Energy Observer sera amarré dans la YCM Marina. Premier navire autonome en énergie grâce à un mix solaire, éolien, hydrolien et hydrogène produit à bord, il ouvrira ses portes aux participants et aux membres du Y.C.M., mais aussi au grand publicle vendredi 4 juillet, de 9h00 à 12h00 (dans la limite des places disponibles).

Depuis 2017, ce laboratoire flottant a parcouru plus de 68 000 milles nautiques, visité plus de 50 pays et prouvé la fiabilité de technologies zéro émission dans des conditions variées. Sa présence à Monaco incarne le lien concret entre recherche et transition énergétique.

Le réseau des professionnels s’engage

De nombreux acteurs du yachting soutiennent les équipes via le Corporate Mentoring Programme, mettant leur expertise au service de la nouvelle génération d’ingénieurs :

  • SBM Offshore soutient les universités de Cambridge University Riviera Racing et de Polytech Nantes.

 

  • Le constructeur Sanlorenzo collabore avec deux équipes :
    • Uniboat (Université de Bologne) : un bateau léger et éco-conçu, associant propulsion hybride batterie-hydrogène, une hélice sur mesure en aluminium recyclé imprimée en 3D et une structure en matériaux biosourcés
    • Elettra UniGe (Université de Gênes) : motorisation compacte, batterie lithium sur mesure, hélices contre-rotatives imprimées en 3D.

« Il est essentiel de donner aux prochaines générations les moyens d’agir par le biais de l’éducation et de les pousser à sortir des sentiers battus pour trouver des solutions innovantes dans le domaine de la navigation de plaisance afin de réduire notre impact sur l’environnement » déclare Massimo Perotti, Président exécutif de Sanlorenzo. « En investissant dans les étudiants, nous traçons une nouvelle voie pour un avenir meilleur ».

 

  • Azimut | Benetti Group appuie Polito H2FLY (Polytecnico di Torino), avec un bateau combinant matériaux high-tech, moteur électrique et système hybride batterie–hydrogène.

 

  • Monaco Marine accompagne Hydrogadz–Capgemini (Arts et Métiers), qui développe une propulsion électrique avec hydrogène et coque modulaire. « Cette compétition reflète parfaitement notre engagement en faveur de l’innovation technologique navale, de la réduction de l’impact environnemental de notre industrie et du soutien aux écoles d’ingénieurs » commente Hervé Heimburger, directeur des universités Monaco Marine.

Ces collaborations trouvent un prolongement naturel dans le Job Forum, véritable passerelle vers l’emploi. En 2024, plus de 90 entretiens y ont été menés.

Conférences : penser l’avenir, ensemble

Deux rendez-vous majeurs, sur inscriptions préalables  structureront la réflexion collective :

• Jeudi 3 juillet – « Advanced Yachting Technology Conference », centrée sur la capture de carbone à bord, la pollution sonore maritime, le financement de l’innovation et de la décarbonation, la réduction des coûts et des émissions grâce à la technologie, la cybersécurité maritime ou encore l’usage de l’intelligence artificielle et des technologies spatiales au service de la décarbonation.

• Vendredi 4 juillet – 6e Conférence Hydrogène & Carburants Alternatifs, organisée par la Fondation Prince Albert II, la Mission pour la Transition Énergétique et le Y.C.M. avec au programme : ravitaillement en hydrogène, les technologies de stockage (hydrogène liquide et solide), le potentiel du méthanol pour les super-yachts, ainsi que le rôle des moteurs bi-carburants dans la transition énergétique.

Laboratoire flottant : panorama des innovations en lice

  • En Energy Class, l’équipe qatarie de Sambuk Racing participera pour la première fois de l’histoire du pays. Leur prototype utilise une batterie lithium-ion à électrolyte solide. Une première dans l’histoire du Challenge.
    Néréides–UTT adopte une structure composite à base de fibres naturelles et optimise l’endurance grâce à une pile à combustible associée à de l’hydrogène et quatre batterie Li-ion.
  • En Sea Lab, les Néerlandais de TU Delft ont conçu un bateau compatible avec l’hydrogène liquide, tandis que les Écossais de Heriot-Watt University intègrent un système de stockage d’hydrogène sous forme solide, plus sûr et compact. De leur côté, PlusZero expérimentera pour la première fois un moteur à combustion interne à hydrogène dans le Challenge. Leur système de stockage solide libère l’hydrogène uniquement après réaction chimique avec de l’eau.
  • En AI Class, les Polonais de AGH Solar Boat combinent LiDAR, caméras 3D et utilisent des algorithmes d’intelligence artificielle avancés, fonctionnant sur un ordinateur Jetson Orin, pour naviguer de manière autonome, tandis que les Hongrois de BME Solar Boat Team présentent un bateau solaire–électrique léger, optimisé pour la navigation autonome grâce à des systèmes embarqués avancés pilotés par l’IA.

 

À travers ces projets, c’est une nouvelle génération de bateaux qui se dévoile ici, portée par des solutions concrètes venues du monde entier.

Un prix pour récompenser l’impact, un signal fort

Le « Prince Albert II of Monaco Foundation Sustainable Yachting Technology Award », doté de 25 000 €, récompensera les avancées concrètes en efficacité énergétique et réduction d’empreinte carbone. En 2024, les Italiens de Physis Synergy (Politecnico di Milano) avaient remporté le prix pour leur progrès dans le développement de nouvelles piles à combustible à base de matériaux approchés.

 

Avec un terrain d’expérimentation unique en son genre, le Monaco Energy Boat Challenge ne se contente pas de suivre la transition écologique du secteur : il l’accélère.